Louer ou acheter un vélo électrique?
Publié pour le Journal de Montréal - 10 juillet 2025 - On peut lire le texte ici
La question se pose: avant de cracher entre 3000$ et 6000$ pour un vélo moyen ou haut de gamme, pourquoi ne pas en louer un?
Ça dépend de votre utilisation. Si vous vous limitez à une dizaine de sorties ou moins par été, la location, c’est pour vous.
Car les prix ne sont pas si élevés. En zone touristique, on peut facilement louer un vélo électrique entre 60$ et 150$ pour un bloc de quatre heures (ou 300$ pour la fin de semaine).
Mais si vous êtes du genre à sortir deux ou trois fois par semaine, ou si le vélo est une alternative à l’automobile pour vous rendre au boulot, l’achat s’impose.
«La plupart de nos clients louent un vélo pour se rendre de Sainte-Adèle à Val-David, aller-retour sur le P’tit Train du Nord. C’est une balade merveilleuse de... 35 km», explique Frédéric Massé, d’Espresso Sports, à la gare de Mont-Rolland.
Il ajoute que, pour un vélo payé 3000$, un consommateur devra attendre 17 ans pour entrer dans son argent s’il pédale trois jours par semaine, au lieu de le louer 60$ par jour.
Acheter usagé
Vous pouvez toujours dénicher un vélo usagé... si vous disposez des outils pour connaître l’état de sa batterie.
Une porte de sortie: acheter à l’automne un vélo chez un locateur. Par exemple, Espresso Sports revend chaque année toute sa flotte, après l’avoir remise à neuf. Ça représente un rabais de plus de 1500$ sur un vélo Trek qui se détaille plus de 3600$.
C’est une bonne affaire, considérant qu’une batterie de vélo de bonne qualité conserve 75% de son énergie après 600 recharges complètes, ce qui représente 60 000 km d’autonomie.
Plusieurs locateurs renouvellent ainsi leur flotte, partout au Québec, mais on doit parfois réserver sa monture au début de l’été. Vous avez ainsi plusieurs mois pour l’essayer...
En voyage
Le vélo, en voyage, est un incontournable. C’est le mode ultime pour explorer une ville ou une région, en étoilant depuis l’hôtel. On l’emmène avec sa voiture ou on le loue sur place.
«Vous faites davantage de kilomètres qu’à pied; le vélo électrique double et même triple le territoire potentiel à explorer, comparé à un vélo conventionnel. Et il permet aux gens peu sportifs de se déplacer plus facilement qu’à pied», commente André-Philippe Éthier, directeur des opérations chez Bicycles Quilicot.
C’est aussi un bon moyen d’essayer le modèle qu’on prévoit acheter plus tard. À noter: les vélos électriques sont interdits sur les avions.
Conseils
Vous pouvez toujours acheter un modèle d’entrée de gamme (environ 2000$). Ce genre de vélo n’est pas mauvais, mais ses composants risquent de s’user plus rapidement, notamment la chaîne et les freins. Si vous roulez 1000 km par été, c’est parfait.
Vérifiez avec votre carte de crédit si les dommages à un vélo loué sont couverts. Il est préférable de réserver la veille.
Plusieurs personnes voyagent en voiture avec leur vélo électrique, qui demande un support plus résistant que celui d’un vélo conventionnel. On doit aussi installer un attelage (hitch), si celui-ci n’est pas un équipement standard du véhicule. La facture varie entre 1500$ et 3000$, installé.